Le béton de chanvre possède des qualités naturelles qui en font un isolant à part sur le marché de l'isolation thermique. Pour quelle(s) raison(s) ?
Imaginons-nous à la recherche (1) d'un isolant thermique , (2) en capacité de gérer aussi les transferts d'humidité, voire, dans nos rêves les plus fous, (3) puits à carbone et (4) climatisation naturelle par retraitement de l'humidité et, au cours de ce processus, génération d'oxygène assainis dans la maison.
Ce mécanisme est hors de portée des isolants industriels, minéraux ou synthétiques, inaptes à gérer les transferts d'humidité. Y compris parmi les isolants biosourcés, seule l'innovation que constitue le béton de chanvre aux origines françaises et italiennes réussit aujourd'hui cette performance globale sur le marché de l'isolation thermique.
SOMMAIRE
- L'isolation thermique du bâtiment de Bazens
- Des capacités d'isolation thermiques inaccessibles aux isolants industriels
Bâti Bio Sources a participé au chantier de restauration du Château de Bazens grâce à la SGRP, Société Gersoise de Restauration du Patrimoine située à Lectoure, dans le Gers.
Bâti Bio Sources est spécialisé dans les bétons de chanvre et les techniques accompagnant leur mise en œuvre : enduits à la chaux intérieures ou extérieures, rénovation passive. Bâti Bio Sources intervient dans la région de Bazens (47) dans le Lot-et-Garonne.
L'isolation thermique du château de Bazens
Le bâtiment de Bazens est en pierre, aux murs épais (70 cm en moyenne). Le projet a pour but de renforcer l'isolation thermique du bâtiment là où il en a le plus besoin. : il est adossé à un bâtiment de grand volume non-chauffé et aussi exposé au Nord par une de ses façades.
La solution proposée est une isolation thermique par béton de chanvre sur 8 cm sans ossature. La finition sera réalisée en enduit à la chaux.
En plus de ses capacités thermiques, le béton de chanvre régule l'humidité du bâti. Au contraire des isolants industriels, le béton de chanvre élimine le recours aux pares-vapeur. Il ne craint pas l'humidité qu'il retraite en restituant de l'oxygène assaini et en stockant le carbone.
Des capacités d'isolation thermique inaccessibles aux isolants industriels
En matière d'isolation thermique, le premier handicap majeur des laines de verre, de roche ou des isolants synthétiques est leur incapacité à gérer les transferts de chaleur et d'humidité à travers les cloisons. Utiliser ces isolants revient à construire une boite dans la boite, sans respiration et coupée de son environnement extérieur.
Conséquences :
- Plus rien ne circulant, il est obligatoire de ventiler mécaniquement.
- l'inertie des murs, leur capacité à freiner le réchauffement comme le refroidissement des espaces intérieurs et à emmagasiner les calories est donc neutralisée.
- L'habitation intérieure est coupée de l'environnement extérieur, des cycles d'ensoleillement et des températures associées ;
- Les remontées capillaires par le sol sont bloquées à l'intérieur du mur et s'évacuent beaucoup plus difficilement à l'extérieur. En transit lent, elles stagnent et s'installent sur les soubassements extérieurs.
- Au final, la non-gestion de l'humidité et la nécessité de compenser les calories en moins se traduisent par une consommation de chauffage bien supérieure à ce qu'elle devrait être !
Le système normatif français est incomplet, il ne prend pas en compte tout un pan de la thermie d'un bâtiment comme les transferts d'humidité.
L'isolation thermique industrielle séduit pour son coût d'installation mais s'avèrent être un très mauvais investissement sur la durée :
- surconsommation permanente de chauffage par rapport à ce qu'elle devrait être,
- coût d''équipements surdimensionnés,
- source de fragilisation et de pathologies du bâti (qui évacue son humidité plus difficilement),
- durée de vie médiocre, 15 ans au mieux contre 30 à 50 ans pour la fibre de bois, un siècle pour les bétons de chanvre !
- Et une énergie grise 40 fois supérieure à celle du chanvre !